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Intelligence artificielle : de quoi s’agit-il ?

L’intelligence artificielle, ou IA, est depuis longtemps saluée comme le plus important bond technologique depuis la révolution industrielle. Après des décennies de développement, l’IA pourrait enfin être à la hauteur des attentes. Dans le meilleur des cas, elle est vue comme une forme de numérisation globale, qui permet à chacun d’améliorer l’efficacité, en automatisant les processus et en réduisant les coûts. Dans le pire des cas, elle est considérée comme un outil néfaste, capable de développer une intelligence propre. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle fait couler beaucoup d’encre.

Pour résumer, l’IA est un logiciel capable de résoudre des problèmes difficiles. C’est un logiciel en constante évolution qui permet aux machines d’afficher un certain niveau d’« intelligence ». Les machines, ou « bots », sont spécialisées dans des tâches telles que la recherche et la logique. Elles sont utilisées dans les domaines de l’automatisation, des ventes, du droit, de la traduction, comme « chatbots » ou comme assistants numériques. Comme les machines à vapeur de la révolution industrielle, elles sont conçues pour améliorer les processus. Mais de la même manière, elles pourraient rendre certaines compétences humaines obsolètes.

La capacité de certains chatbots est énorme. Conçue par Amazon, Alexa, qui possède 80 000 « compétences », est le chatbot qui a rencontré le plus de succès sur le plan financier à ce jour. Toutefois, ce sont les « amis » ou divertissements numériques comme ChatGPT qui font les gros titres. Ce chatbot utilise l’IA « générative » pour répondre aux questions ou aux demandes, en parcourant Internet pour trouver la réponse la plus probable. Les critiques ont noté qu’il n’était pas toujours possible de se fier à ces réponses « probabilistes ». Néanmoins, ces développements ont été salués comme le véritable début de la révolution de l’IA, ce qui a incité Microsoft à investir 10 milliards de dollars dans OpenAI, le développeur du logiciel GPT-3.

Toutefois, les récentes avancées de la technologie d’IA offrent-elles vraiment une opportunité mondiale de progrès ? Les autorités de réglementation en Chine ont interdit l’accès au contenu non censuré de ChatGPT. Cela dit, le géant Internet chinois Baidu est sur le point de lancer son propre chatbot, connu sous le nom d’Ernie. Les progrès en Chine ont été retardés, car la gamme de données Internet disponibles pour la « formation » d’Ernie a été restreinte par la censure gouvernementale passée. Les développeurs chinois sont actuellement freinés par les restrictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs avancés, ce qui rend la formation plus lente et plus fastidieuse.

Et qu’en est-il des coûts ? Au niveau financier, le seul fonctionnement de ChatGPT est estimé à 1 million de dollars par jour. Au niveau humain, les plus vulnérables risquent d’être trompés par leurs « amis » numériques, ce qui pourrait inciter l’UE à adopter une législation pour interdire le fait de faire passer un chatbot pour un humain. On craint que l’IA ne sonne le glas du contenu académique « honnête », alors que la nouvelle génération de logiciels ne parvient que partiellement à détecter du texte généré par IA.  Toutefois, l’espoir subsiste qu’une fois que le battage médiatique se sera dissipé, l’intelligence artificielle continuera d’optimiser les processus, en réduisant les coûts des intrants et en réduisant la consommation d’énergie dans la marche vers le zéro émission nette.