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Close Look : Stagflation - quelles répercussions ?

il y a un an

CLOSE LOOK
Stagflation - Quelles répercussions ?

Alors que nous abordons le second semestre, le risque de stagflation figure en bonne place sur la liste des préoccupations des marchés. L’inflation atteint des sommets inégalés depuis plusieurs décennies et les économistes revoient à la baisse leurs prévisions de croissance du PIB dans le monde entier. Dans ce contexte, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les analystes tirent la sonnette d’alarme. L’économie britannique offre un bon exemple : la croissance a ralenti pour atteindre son niveau le plus bas depuis 18 mois et l’inflation devrait dépasser 13 % pendant l’hiver. Quel est donc ce phénomène de stagflation ? Et pourquoi est-il considéré comme une force négative aussi puissante par les marchés financiers ?

En un mot, la stagflation englobe trois aspects négatifs : la stagnation de la croissance économique, l’inflation des prix et la hausse du chômage. En termes techniques, c’est ce qu’on appelle la « récession-inflation ». Le terme s’est répandu pour la première fois dans les années 1970, au cours d’une période similaire de ralentissement de la performance économique. Les marchés financiers se débattent dans cette situation, car les moyens d’en sortir ne sont pas évidents. Toutefois, le contrôle des prix est souvent le premier objectif.

L’inflation nuit à la croissance, en réduisant le pouvoir d’achat des consommateurs. Pourtant, avec des consommateurs en situation de faiblesse, une croissance au point mort et un chômage en hausse, il est difficile d’expliquer pourquoi les prix continuent de grimper. Pour cette raison, de nombreux économistes considèrent la stagflation comme une impossibilité logique. Quels ont été les éléments déclencheurs des épisodes de stagflation observés au cours des dernières décennies ? En général, il s’agit d’un choc externe sur les prix des produits des matières premières, comme l’embargo pétrolier de l’OPEP dans les années 1970. Ou encore l’invasion russe de l’Ukraine.

L’objectif des banques centrales est de limiter l’inflation et de garantir la « stabilité des prix ». La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne ont récemment durci leur discours sur les taux d’intérêt. Avec une inflation du PCE de 6,3 % en juillet, contre un objectif de 2 %, la Fed promet des « taux restrictifs » pour un certain temps. Pourtant, la Fed peut-elle ignorer l’impact des relèvements de taux sur la croissance ? Pendant les périodes de stagflation, les banques centrales sont dans une impasse. Une politique monétaire plus stricte ne s’attaque qu’à un seul élément d’un problème triple. Et risque d’aggraver les deux autres éléments.

Les marchés financiers attendent nerveusement de voir lequel des deux aspects va l’emporter entre le contrôle de l’inflation et la croissance économique. Le sentiment peut varier d’une semaine à l’autre et entraîner des épisodes de volatilité. Parfois, les « mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles », lorsque le risque accru de récession convainc les marchés que les politiques agressives en matière de taux d’intérêt vont être abandonnées. Cela pourrait permettre aux valorisations de repartir à la hausse, même si les marchés boursiers préfèrent normalement une croissance économique forte. En attendant, l’incertitude règne.

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