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Dry powder : de quoi s’agit-il vraiment ?

il y a 3 mois

Dry powder : de quoi s’agit-il vraiment ?

Selon un vieux dicton prononcé par l’homme d’État anglais Oliver Cromwell, au 17e siècle, lors du ralliement de ses hommes qui partaient au combat, il vaut mieux « garder sa poudre sèche ». Il aurait été. La poudre en question désignait bien entendu la poudre à canon utilisée pour leurs fusils. Les marchés financiers ont adapté l’expression en « dry powder ». Aujourd’hui, cette notion fait référence aux liquidités des investisseurs, qui demeurent sur les lignes de touche et qui pourraient être investies sur les marchés.

Pourquoi cette expression est-elle de plus en plus entendue aujourd'hui ? Après le cycle de hausse des taux d’intérêt le plus agressif jamais observé par la Réserve fédérale américaine, le taux des fonds fédéraux a augmenté de plus de 500 points de base au cours des 18 mois précédant juillet 2023. Les investisseurs qui avaient auparavant tourné le dos aux liquidités en tant que classe d’actifs, durant les années où les rendements étaient à peine supérieurs à 0 %, ont réalisé qu’un rendement « sans risque » de 5 % dans les dépôts à court terme en dollars n’était plus une mauvaise option.

Alors que le taux des fonds fédéraux approchait son pic de 5,25-5,50 %, des liquidités considérables affluaient vers les fonds monétaires américains. On estimait en effet que jusqu’à 6 billions de dollars dormaient dans ces fonds très liquides en cette fin d’année. De plus , lorsque le président de la Fed, Jay Powell, a annoncé début décembre qu’il n’était « pas probable qu’il soit nécessaire de relever davantage les taux », il a effectivement allumé la mèche sous un vaste arsenal de poudre sèche. 

L’effet potentiel de l’investissement de ces liquidités sur les marchés financiers a été assimilé à
« l’arrivée d’un raz de marée d’argent ». Pas nécessairement un tsunami, mais tout de même une
« lente et puissante vague » qui pourrait prendre de la vitesse au cours de l’année. Les taux d’intérêt américains devraient baisser de 150 points de base l’an prochain, certains tablant sur une série de six baisses de taux de la Fed au printemps. Subitement, le rendement des liquidités semble relativement plus faible, ce qui rend les autres classes d’actifs plus attrayantes. 

Le dernier rebond des actions s’explique en grande partie par l’expansion des valorisations, ce qui signifie que les bénéfices devront rattraper leur retard si les cours ne semblent pas excessivement tendus. L’amélioration de la rentabilité des entreprises serait favorisée par un atterrissage en douceur, voire une absence d’atterrissage, en 2024. En ce qui concerne les marchés des bons du Trésor américain, le second semestre génère traditionnellement de meilleures performances, de sorte que nous pourrions assister à une pause dans le rebond en ce début d’année. Toutefois, la baisse des taux d’intérêt se traduit généralement par une hausse des prix des obligations au fil du temps. La volatilité pourrait refaire surface l’année prochaine, notamment au vu du nombre d’élections majeures, avec en point d’orgue les élections présidentielles américaines de novembre. Néanmoins, compte tenu des niveaux actuels de « dry powder », les marchés pourraient bien enregistrer des performances positives en 2024.

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